Cas clinique d’allergie à l’arachide : apport de l’allergologie moléculaire - 04/04/15
Résumé |
Introduction |
L’allergie alimentaire est une caractéristique de « la marche atopique ». GUI est un nourrisson de sexe masculin de 6mois consultant dans le service de pédiatrie générale de l’hôpital Trousseau pour un eczéma généralisé.
Méthodes |
Dosage d’IgE totales et spécifiques de différents aliments en ImmunoCap unitaires et sur ImmunoCap ISAC. Des immunoempreintes sur protéines d’arachide extraites en condition aqueuse et en détergent puis séparées par électrophorèse en 1 et 2 dimensions (D) ont aussi été réalisées. Les protéines reconnues par les IgE du patient sont identifiées par spectrométrie de masse (SM).
Résultats |
L’enfant a des IgE totales élevées et se révèle être sensibilisé à l’œuf, au lait de vache, au poisson et au blé. Les IgE spécifiques sur l’arachide sont fortes sur l’extrait total alors qu’elles sont faibles voire négatives sur les allergènes moléculaires (Ara h 1, 2, 3, 8 9). Les immunoempreintes en 1D montrent que le patient a des IgE dirigées contre des protéines extraites en détergent (de masse 60kDa) et de point isoélectrique autour de 6. Les immunoempreintes réalisées après séparation en 2D d’un extrait d’arachide en détergent confirment les résultats 1D et l’analyse en SM permet d’identifier Ara h 1 et Ara h 3 comme allergènes principalement reconnus par les IgE du patient.
Discussion |
Le type d’extraction, en condition aqueuse ou en détergent conditionne l’évaluation de la réactivité IgE des allergènes de l’arachide. La forte réactivité de l’extrait d’arachide en ImmunoCap unitaire et les faibles réactivités observées sur les allergènes recombinants isolés auraient pu être en faveur d’un allergène pas encore décrit. Cependant nos expériences d’immunoblot montrent l’implication d’Ara h 1 et Ara h 3 comme allergènes principalement reconnus par le patient.
Conclusion |
Les résultats suggèrent que, pour ce patient, l’utilisation de protéines natives préservant leur conformation, la structure des épitopes IgE ainsi que les glycosylations est plus adaptée au diagnostic. L’analyse immunoprotéomique complète les techniques classiques de diagnostic.
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Vol 55 - N° 3
P. 228 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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